Mes potos mécanos.

Je voulais survoler rapidement ce soir les ateliers clandestins , les garages perdus, les gens qui les font, passionnés de mon espèce. Parfois très souvent mono-maniaques, il en est cependant qui ne le sont pas. La moto reste un alibi à tellement d’autres découvertes et ouvertures d’esprit. N’échangions nous pas récemment sur le fait que le chemin est plus important que le but, la destinée plus dense et belle que la destination.

Cercle d’alchimistes barrés et talentueux. Mes amis les rodeurs de soupapes, les ajusteurs de culasse, les découpeurs de cadre. De-ci de-là, des ateliers clandos ou patentés poussent et font comme de minuscules points lumineux ténus et épars dans les nuits trop courtes, blafardisés à coup de néons scintillants. Ils me font penser aux lucioles d’antan, éparpillées dans les tapis d’herbes nocturnes d’août. Certaines des dernières s’évertuent à briller, vestiges des temps d’abondance.